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L’escroquerie consiste pour l’escroc à obtenir un bien, un service ou de l’argent par une tromperie (faux nom, manœuvres frauduleuses…). Il y a délit d’escroquerie s’il est démontré que l’auteur des faits a eu l’intention de tromper sa victime. Si vous êtes victime, vous pouvez déposer plainte à la police ou en gendarmerie ou par courrier auprès du procureur. Pour certaines escroqueries commises sur Internet, vous pouvez porter plainte en ligne en utilisant le téléservice THESEE.
L’escroquerie est un délit.
Il consiste pour l’escroc à tromper une personne (physique ou morale) pour la pousser à lui remettre un bien, de l’argent ou à fournir un service.
La victime doit avoir agi volontairement après avoir été trompée sur les intentions de l’auteur qui lui dissimule la vérité.
L’escroc peut tromper sa victime à l’aide d’un des moyens suivants :
Utilisation d’un faux nom
Utilisation d’une fausse qualité (en prétendant être un professionnel du droit ou de la santé ou en se servant d’une fausse situation de famille comme se dire veuf alors que l’époux est toujours vivant)
Utilisation abusive de la confiance attachée à certaines professions, certaines fonctions (maire, délégué syndical, président d’association…)
Utilisation d’un faux document (un faux diplôme ou une fausse facture par exemple)
L’escroquerie peut prendre des formes très simples ou parfois être de véritables manœuvres frauduleuse avec d’éventuelles mises en scène et interventions de tiers (complice). Un simple mensonge n’est pas de l’escroquerie. L’escroc doit avoir imaginé son action (ruses, mise en scène, etc.).
L’escroquerie est différente du vol. Il s’agit d’un vol lorsqu’un bien est dérobé à la victime contre sa volonté.
L’escroquerie est différente de l’abus de confiance. Dans une escroquerie, la transaction est frauduleuse dès le début. Dans un abus de confiance, l’auteur des faits a reçu légalement le bien ou l’argent et l’a détourné ensuite.
Par exemple, un tuteur qui détourne l’argent de la personne sous tutelle commet un abus de confiance. Le tuteur a légalement le droit de gérer cet argent pour un usage précis mais il a ensuite détourné ce droit à son profit.
À l’inverse, si l’escroc se fait passer pour le tuteur d’une personne pour retirer de l’argent à la banque, il commet une escroquerie, car il n’a pas le droit de gérer cet argent.
Dès que vous vous apercevez que vous avez été victime d’une escroquerie (chèque falsifié, virement, achat par carte bancaire…), vous devez en alerter immédiatement votre banque.
Cette démarche vous permet de tenter de faire annuler l’opération (sans garantie de succès) et d’éviter une nouvelle fraude.
Si vos chèques ou données de carte bancaire ont été utilisées par l’escroc, vous devez former opposition.
Vous pouvez également utiliser le service en ligne Perceval, pour faire un signalement de fraude à la carte bancaire :
Cette démarche sur Perceval est généralement demandée par les banques pour prouver que vous avez prévenu le service de la gendarmerie nationale spécialisé dans les fraudes à la carte bancaire.
Vous pouvez déposer plainte contre l’auteur des faits. Si vous ne connaissez pas son identité, vous pouvez porter plainte contre X. Le dépôt de plainte peut se faire même si l’auteur des faits se trouve à l’étranger.
Vous devez vous rendre dans un commissariat de police ou à la gendarmerie de votre choix.
Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer la plainte.
La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu’il décide de la suite (enquête, classement sans suite…).
Si vous ne connaissez pas l’auteur des faits, vous pouvez remplir une pré-plainte en ligne avant de vous déplacer.
Vous obtiendrez alors un rendez-vous et les policiers ou gendarmes auront déjà les éléments de votre plainte à votre arrivée.
Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.
Il faut envoyer une lettre sur papier libre au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.
La lettre doit préciser les éléments suivants :
Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)
Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction
Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)
Noms et adresses des éventuels témoins de l’infraction
Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice
Documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats …
Volonté de se constituer partie civile
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l’accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
Vous disposez d’un délai de 6 ans pour déposer plainte. Ce délai commence à courir à partir du jour où le bien a été remis à l’escroc (ou à partir du dernier versement, s’il y eu plusieurs remises d’argent).
Si l’escroquerie est commise au moyen d’un site proposant des contenus illégaux, vous pouvez faire un signalement en utilisant le site suivant du ministère de l’intérieur :
Vous pouvez aussi contacter Info Escroqueries par téléphone pour obtenir des renseignements sur les démarches.
Vous pouvez utiliser le service en ligne THESEE pour savoir si vous pouvez déposer plainte en ligne.
La plainte effectuée sur THESEE est transmise à la Police nationale pour traitement.
Vous devez vous rendre dans un commissariat de police ou à la gendarmerie de votre choix.
Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer la plainte.
La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu’il décide de la suite (enquête, classement sans suite…).
Si vous ne connaissez pas l’auteur des faits, vous pouvez remplir une pré-plainte en ligne avant de vous déplacer.
Vous obtiendrez alors un rendez-vous et les policiers ou gendarmes auront déjà les éléments de votre plainte à votre arrivée.
Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.
Il faut envoyer une lettre sur papier libre au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.
La lettre doit préciser les éléments suivants :
Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)
Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction
Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)
Noms et adresses des éventuels témoins de l’infraction
Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice
Documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats …
Volonté de se constituer partie civile
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l’accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
Si l’auteur des faits est poursuivi devant le tribunal correctionnel, vous pouvez vous constituer partie civile.
En tant que partie civile, vous pouvez être indemnisé en demandant des dommages-intérêts. L’indemnisation peut correspondre aux montants escroquées mais aussi à réparer votre éventuel préjudice moral.
Si l’auteur des faits est reconnu coupable, le tribunal peut le condamner à vous payer des dommages-intérêts et en détermine le montant.
Sans attendre, vous pouvez effectuer une demande d’indemnisation auprès du Fonds de garantie des victimes.
L’escroquerie est passible de 5 ans de prison et 375 000 € d’amende.
Les peines maximales passent à 7 ans de prison et 750 000 € d’amende dans les cas suivants :
L’escroc prend l’identité d’un agent public
L’escroc organise une fausse collecte pour une œuvre caritative
La victime est vulnérable (infirmité, âge …)
L’escroc est agent public ou chargé d’une mission de service public
La victime est un organisme public qui verse des aides ou allocations
Si l’escroquerie a été commise en bande organisée, les peines maximales sont de 10 ans de prison et 1 000 000 € d’amende.
Des peines complémentaires peuvent être prononcées. Cela peut être par exemple la confiscation de la chose qui a servi à commettre l’infraction (ordinateur, marchandise..), l’interdiction d’exercer une profession, une interdiction de séjour.
Par téléphone
0 805 805 817
Du lundi au vendredi de 9h à 18h30.
Numéro vert (appel gratuit depuis la France).
Écoute, informe et conseille les victimes d’infractions ainsi que leurs proches.
Par téléphone
116 006
Appel gratuit
Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h
Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).
Par courriel
victimes@france-victimes.fr