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Mineur victime de vol ou d’extorsion (racket)

Un mineur victime de vol ou d’extorsion, couramment appelé racket , peut porter plainte avec l’aide de ses parents. Il peut aussi bénéficier d’un soutien renforcé de la part du personnel éducatif et d’associations spécialisées. Les auteurs de ces faits encourent des sanctions pénales graves et proportionnelles à leur âge (amende, prison).

    Qu’est-ce que le vol ?

    Le vol est l’acte par lequel une personne prend un objet qui appartient à une autre personne, sans son accord ou son autorisation.

    Par exemple, prendre le portefeuille d’un passager dans le train sans qu’il ne s’en rende compte, ou frapper un passant dans la rue et lui arracher son portable des mains.

    Le vol peut se faire avec ou sans violences physiques.

    Il s’agit d’une infraction, c’est-à dire d’un acte interdit par la loi et puni d’une peine spécifique.

    Qu’est-ce que l’extorsion (racket) ?

    L’extorsion, souvent appelée racket , est le fait d’obliger une personne à remettre un objet ou une somme d’argent, en la menaçant, elle ou ses proches, de lui faire subir des actes de violence.

    La remise de la somme d’argent peut ne pas intervenir immédiatement.

    Par exemple, l’auteur des faits demande une somme à la victime et lui laisse un délai pour trouver l’argent.

    L’extorsion est une infraction punie d’une peine plus importante que le vol.

    Le mineur victime peut se rendre seul au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie pour déposer une main courante.

    Il peut également laisser ses parents porter plainte en son nom.

    Cependant, seuls ses parents pourront se porter partie civile et réclamer des dommages-intérêts en son nom.

    Vous devez vous rendre dans un commissariat de police ou à la gendarmerie de votre choix.

    Où s’adresser ?

     Commissariat 

    Où s’adresser ?

     Gendarmerie 

    Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer la plainte.

    La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu’il décide de la suite (enquête, classement sans suite…).

    Si vous ne connaissez pas l’auteur des faits, vous pouvez remplir une pré-plainte en ligne avant de vous déplacer.

    Vous obtiendrez alors un rendez-vous et les policiers ou gendarmes auront déjà les éléments de votre plainte à votre arrivée.

    Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.

    Il faut envoyer une lettre sur papier libre au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

    La lettre doit préciser les éléments suivants :

    • Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)

    • Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction

    • Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)

    • Noms et adresses des éventuels témoins de l’infraction

    • Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice

    • Documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats …

    • Volonté de se constituer partie civile

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

    Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.

    Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l’accueil du tribunal.

    Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

    La simple tentative de vol ou de racket suffit pour rendre une plainte recevable.

    Il y a tentative si l’auteur des faits a commencé à commettre son infraction mais qu’elle a échoué à cause d’un élément indépendant de sa volonté.

    Par exemple, il y a tentative de racket si l’auteur des faits a menacé sa victime dans un couloir mais qu’il a été surpris par un enseignant.

    En cas de crainte de représailles, le mineur et les témoins peuvent demander à ce que leur adresse personnelle n’apparaisse pas dans le dossier.

    Un mineur victime de vol ou d’extorsion en milieu scolaire (faits commis par d’autres élèves) doit être soutenu par le personnel éducatif.

    Et ce, même si les faits n’ont pas eu lieu dans les bâtiments même de l’établissement (sur le trottoir par exemple) ou s’il agit de menaces via internet.

    Le mineur scolarisé peut ainsi se confier à un enseignant, à un conseiller principal d’éducation (CPE), un surveillant ou à tout autre personnel de l’établissement.

    Ces personnes doivent l’aider et rapporter les faits au chef d’établissement.

    Celui-ci doit prendre les mesures qui s’imposent en informant les services départementaux de l’éducation nationale.

    Le chef d’établissement peut aussi prévenir le policier ou gendarme “référent sécurité-école” affecté à son établissement, si ce dispositif existe.

    Le mineur et ses parents peuvent également prévenir eux-même les services de l’éducation nationale s’ils souhaitent que des mesures soient prises par le chef d’établissement.

    Ces mesures peuvent être un changement de classe ou des sanctions contre un autre élève.

    À savoir

    tout enseignant ou tout autre agent public ayant connaissance d’une infraction dans le cadre de ses fonctions doit prévenir immédiatement le Procureur de la République en lui adressant un courrier.

    Où s’adresser ?

     Tribunal judiciaire 

    Dans tous les cas, le mineur victime de vol ou d’extorsion peut contacter une association locale d’aide aux victimes pour recevoir des informations.

    Où s’adresser ?

     Association d’aide aux victimes 

    Il peut aussi contacter Stop Harcèlement ou Net écoute en cas de menaces par internet.

    Où s’adresser ?

    Non au harcèlement

    Accueil des jeunes ou des parents, victimes ou témoins de harcèlement à l’école

    Par téléphone

    3020

    Service ouvert tout au long de l’année du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h, sauf les jours fériés

    Numéro vert : appel et service gratuit, depuis un téléphone fixe ou mobile

    Où s’adresser ?

    Numéro national pour les victimes de violences numériques

    Pour poser vos questions de façon anonyme et confidentielle sur le harcèlement en ligne (cyber-harcèlement).

    Par téléphone

    3018

    Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h

    Appel gratuit et anonyme

    Site internet

     e-enfance.org 

    Les peines encourues dépendent des faits concernés et de l’âge de l’auteur des faits.

    Les faits peuvent être requalifiés au cours de l’enquête peu importe la qualification inscrite dans la plainte initiale.

    Peines maximales encourues

    Situation

    Peines maximales encourues

    Vol simple

    3 ans de prison

    45 000 € d’amende

    Vol avec violences

    5 ans de prison

    75 000 € d’amende

    Extorsion avec violences

    10 ans de prison

    150 000 € d’amende

    La loi permet au juge, dans certaines circonstances, d’adapter la peine et de l’augmenter.

    Exemple

    En cas d’extorsion d’une personne dont la particulière vulnérabilité est apparente ou connue de son auteur. La vulnérabilité peut être due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse. Dans cette hypothèse, l’extorsion est punie de 10 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende.

      Peines maximales encourues

      Situation

      Peines maximales encourues

      Vol avec violences

      2 ans et demi de prison

      7 500 € d’amende

      Extorsion avec violences (racket)

      5 ans de prison

      7 500 € d’amende

        Des sanctions spécifiques s’appliquent car le mineur ne pourra pas être condamné à payer une amende ou à aller en prison.