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Un mineur victime de vol ou d’extorsion, couramment appelé racket , peut porter plainte avec l’aide de ses parents. Il peut aussi bénéficier d’un soutien renforcé de la part du personnel éducatif et d’associations spécialisées. Les auteurs de ces faits encourent des sanctions pénales graves et proportionnelles à leur âge (amende, prison).
Le vol est l’acte par lequel une personne prend un objet qui appartient à une autre personne, sans son accord ou son autorisation.
Par exemple, prendre le portefeuille d’un passager dans le train sans qu’il ne s’en rende compte, ou frapper un passant dans la rue et lui arracher son portable des mains.
Le vol peut se faire avec ou sans violences physiques.
Il s’agit d’une infraction, c’est-à dire d’un acte interdit par la loi et puni d’une peine spécifique.
L’extorsion, souvent appelée racket , est le fait d’obliger une personne à remettre un objet ou une somme d’argent, en la menaçant, elle ou ses proches, de lui faire subir des actes de violence.
La remise de la somme d’argent peut ne pas intervenir immédiatement.
Par exemple, l’auteur des faits demande une somme à la victime et lui laisse un délai pour trouver l’argent.
L’extorsion est une infraction punie d’une peine plus importante que le vol.
Le mineur victime peut se rendre seul au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie pour déposer une main courante.
Il peut également laisser ses parents porter plainte en son nom.
Cependant, seuls ses parents pourront se porter partie civile et réclamer des dommages-intérêts en son nom.
Vous devez vous rendre dans un commissariat de police ou à la gendarmerie de votre choix.
Les services de police ou de gendarmerie sont obligés d’enregistrer la plainte.
La plainte est ensuite transmise au procureur de la République pour qu’il décide de la suite (enquête, classement sans suite…).
Si vous ne connaissez pas l’auteur des faits, vous pouvez remplir une pré-plainte en ligne avant de vous déplacer.
Vous obtiendrez alors un rendez-vous et les policiers ou gendarmes auront déjà les éléments de votre plainte à votre arrivée.
Vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République.
Il faut envoyer une lettre sur papier libre au tribunal judiciaire du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.
La lettre doit préciser les éléments suivants :
Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)
Récit détaillé des faits, date et lieu de l’infraction
Nom de l’auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)
Noms et adresses des éventuels témoins de l’infraction
Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice
Documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats …
Volonté de se constituer partie civile
Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l’accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.
La simple tentative de vol ou de racket suffit pour rendre une plainte recevable.
Il y a tentative si l’auteur des faits a commencé à commettre son infraction mais qu’elle a échoué à cause d’un élément indépendant de sa volonté.
Par exemple, il y a tentative de racket si l’auteur des faits a menacé sa victime dans un couloir mais qu’il a été surpris par un enseignant.
En cas de crainte de représailles, le mineur et les témoins peuvent demander à ce que leur adresse personnelle n’apparaisse pas dans le dossier.
Un mineur victime de vol ou d’extorsion en milieu scolaire (faits commis par d’autres élèves) doit être soutenu par le personnel éducatif.
Et ce, même si les faits n’ont pas eu lieu dans les bâtiments même de l’établissement (sur le trottoir par exemple) ou s’il agit de menaces via internet.
Le mineur scolarisé peut ainsi se confier à un enseignant, à un conseiller principal d’éducation (CPE), un surveillant ou à tout autre personnel de l’établissement.
Ces personnes doivent l’aider et rapporter les faits au chef d’établissement.
Celui-ci doit prendre les mesures qui s’imposent en informant les services départementaux de l’éducation nationale.
Le chef d’établissement peut aussi prévenir le policier ou gendarme “référent sécurité-école” affecté à son établissement, si ce dispositif existe.
Le mineur et ses parents peuvent également prévenir eux-même les services de l’éducation nationale s’ils souhaitent que des mesures soient prises par le chef d’établissement.
Ces mesures peuvent être un changement de classe ou des sanctions contre un autre élève.
Dans tous les cas, le mineur victime de vol ou d’extorsion peut contacter une association locale d’aide aux victimes pour recevoir des informations.
Il peut aussi contacter Stop Harcèlement ou Net écoute en cas de menaces par internet.
Les peines encourues dépendent des faits concernés et de l’âge de l’auteur des faits.
Les faits peuvent être requalifiés au cours de l’enquête peu importe la qualification inscrite dans la plainte initiale.
Situation |
Peines maximales encourues |
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Vol simple |
3 ans de prison 45 000 € d’amende |
Vol avec violences |
5 ans de prison 75 000 € d’amende |
Extorsion avec violences |
10 ans de prison 150 000 € d’amende |
La loi permet au juge, dans certaines circonstances, d’adapter la peine et de l’augmenter.
Situation |
Peines maximales encourues |
---|---|
Vol avec violences |
2 ans et demi de prison 7 500 € d’amende |
Extorsion avec violences (racket) |
5 ans de prison 7 500 € d’amende |
Des sanctions spécifiques s’appliquent car le mineur ne pourra pas être condamné à payer une amende ou à aller en prison.